La Marne, des valeurs immobilières variant selon le contexte

Dans la Marne, les valeurs immobilières ne cessent de se dévaluer. Cette tendance profite aux promoteurs ou aux particuliers ayant investi dans des logements locatifs.

La Marne est un département composant la région Champagne-Ardenne, au nord-est de la France. Plus de 60% de la superficie totale du département sont des zones d'exploitation agricole, comportant de grands domaines viticoles. Abritant plus de 565 229 marnais, ce département s'étend sur 8 180 km² de terres fertiles, il est entouré par 6 autres départements dont l'Ardennes, la Meuse, la Haute-Marne, l'Aube, le Seine-et-Marne et l'Aisne. Reims, Epernay, Sainte-Menehould, Châlons-en-Champagne ou encore Vitry le François sont ses principales villes où la plupart des activités économiques sont regroupées.

L'effondrement des valeurs immobilières

La Marne fait partie des départements très affectés par la crise immobilière. Le prix d'un appartement ancien connaît de baisses importantes, comme à Reims où la dévaluation est de 3,1%, ramenant le prix moyen de ce type de logement à seulement 2 154 euros le mètre carré. Le marché du neuf connaît des difficultés et présente des évolutions négatives. Ainsi, dans la région Champagne-Ardenne, les prix ont baissé d'environ 10,4% pour les appartements anciens, réduisant la moyenne à 2 588 euros le mètre carré.

Quant aux maisons anciennes, leur valeur a connu une nette appréciation. Dans l'agglomération de Reims et sa banlieue immédiate, la valeur des vieilles constructions a même augmenté de 13,7%, portant les prix moyen de cession à environ 274 800 euros.

Après que les américains subissaient la crise du crédit, le secteur immobilier de plusieurs départements français sombre dans une crise immobilière sans précédent. Les ventes se sont affaiblies et les projets immobiliers sont suspendus, faute de financement ou en prévision de risques majeurs. Les établissements de crédit n'octroient quasiment aucun prêt, empêchant la réalisation de nombreux projets immobiliers et causant le départ des investisseurs étrangers.

Des échanges orientés vers la location

A Reims, un chef-lieu d'arrondissement, le marché locatif semble être saturé. Dans d'autres agglomérations comme Châlons-en-Champagne, le marché présente des valeurs en baisse au niveau des loyers. Le contexte influant a été créé par la construction de nouveaux logements publics de la part de la municipalité. Ces habitations à loyer modéré ont permis de stopper l'inflation des loyers, mais aussi de provoquer leur baisse. En général, la chute du volume des ventes entraîne logiquement une augmentation de l'offre en location. Et bien que cette situation se confirme dans plusieurs cas, les contextes locaux peuvent influer largement sur cette tendance.

Le recul dans la région et les départements avoisinants

A Troyes, le Triangle d'Or a encore réussi à réaliser des bénéfices en affichant une sensible hausse dans les prix de vente des biens immobiliers. Par ailleurs, la demande en logement à louer augmente, surtout pour les résidences privées. Faute de moyens financiers, la majorité de potentiels acquéreurs a dû se résigner et s'orienter vers la location, en attendant le moment propice pour devenir propriétaire d'un logement.

Le prix du loyer varie selon les régions et le type de logement. Ainsi, à Troyes, les loyers mensuels des maisons se négocient jusqu'à 15 euros le mètre carré tandis que ceux des appartements peuvent s'élever jusqu'à 12 euros. Suite à la crise immobilière, les ventes dans la région Champagne-Ardenne sont en baisse et les prix ne cessent de baisser. Parmi les zones les plus touchées, figurent les secteurs Sud et Hôpital.

Le marché locatif de Reims est bloqué et il est très difficile de trouver un appartement de type 3 et 4. Pour les autres espaces, les tarifs ont affiché une hausse d'environ 3%. Cependant, les professionnels du secteur restent optimistes et espèrent pouvoir relancer rapidement le marché même si la situation ne semble pas s'améliorer. Pour rentabiliser leur investissements, ils préfèrent réduire les offres en constructions destinées à la vente et se focaliser sur celles prévues à la location.