Des volumes de vente en baisse, la dépréciation des biens, et une rotation allongée des stocks sont les premiers effets de la crise immobilière dans l'Eure.
L'Eure fait partie des départements composant la région Haute-Normandie. Son économie est plutôt orientée vers l'agriculture et ses activités annexes. L'Eure abrite environ 615 234 Eurois sur 6 040 km². Il est délimité par la Seine-Maritime, l'Oise, le Val-d'Oise, les Yvelines, l'Eure-et-Loir, l'Orne ainsi que le Calvados. Ses principales villes sont le chef-lieu Evreux avec ses 51 198 habitants, le Vernon et ses 24 056 individus, Louviers avec 18 328 âmes, ainsi que d'autres agglomérations comme Andelys, Pont-Audemer et Gisors.
Vers une baisse de 15 points des cours dans l'Eure et la Haute-Normandie
Les valeurs immobilières dans l'Eure et la Haute-Normandie tendent à s'effondrer. Ainsi, la vente d'appartements neufs décroît d'environ 8,7%, ramenant le prix moyen de la région à 2 662 euros le mètre carré. L'avenir du secteur immobilier reste incertain et des cabinets comme XERFI prévoient encore une évolution négative pouvant aller à -15% jusqu'en 2011. Les ventes entre particuliers commencent à prendre de l'importance, s'ajoutant à la concurrence entre les agences professionnelles. Le bouleversement se manifeste par un ralentissement des ventes, de fréquents ajustements de prix, ainsi qu'une baisse du pouvoir d'achat des acquéreurs. Les taux bancaires sont effectivement assez élevés afin de dissuader les potentiels emprunteurs et limiter l'octroi de crédit. Les clients préfèrent limiter leurs dépenses, un phénomène ne faisant que plomber le marché de l'immobilier. Le secteur immobilier de la Haute-Normandie accuse une récession générale. La tendance nationale semble se confirmer dans cette région.
L'Eure, des valeurs stables dans le marché locatif
A Evreux, une ville près de l'agglomération parisienne, après des baisses consécutives des valeurs immobilières, les maisons et les appartements ne se négocient plus qu'à 1 960 euros le mètre carré. Pour le marché locatif, les valeurs sont stables, voire même en baisse dans quelques zones. Par ailleurs, près de 67% des logements sont en location dans l'Eure. Pour inverser la tendance, plusieurs nouveaux programmes sont en cours de réalisation. Ces projets incluent la construction d'appartements qui sont très recherchés par les célibataires et les étudiants.
Suite à la crise immobilière, la hausse des prix dans l'Eure a été gelée. Le marché reste généralement stable même si des marchés influencés par ceux de Paris présentent encore des prix élevés. Par ailleurs, dans quelques villes, les prix sont relativement stables. La présence des Anglais contribue à maintenir les prix à leur niveau actuel. Par contre, la situation dans différentes régions prouve que les investisseurs étrangers ne contrôlent plus le secteur.
Le départ des Britanniques suite à la dévaluation de la livre
Durant la croissance de la bulle immobilière, beaucoup de londoniens ont décidé de céder à prix d'or leurs propriétés dans leurs pays d'origine pour s'installer à coût réduit dans des résidences françaises. Ces britanniques se sont surtout intéressés aux grands manoirs dans les campagnes qui ont été délaissés par les héritiers. Cette ruée a provoqué une inflation des prix de l'immobilier, favorisant les promoteurs professionnels. Depuis cette période, les agences immobilières ont estimé que ces étrangers étaient des clients privilégiés qui sont prêts à payer cher et cash.
Mais depuis l'affaissement des valeurs, la situation semble s'inverser. La livre ne cesse de se dévaluer face à un euro de plus en plus cher. Les anglais payés en livre ne peuvent plus se permettre de dépenser en euro. Ainsi, les retraités britanniques installés depuis peu en France sont contraints de quitter le pays. Ils décident même de céder leur acquisition française pour retourner dans leur pays d'origine. Ces ventes constituent des pertes pour les propriétaires britanniques, comparées à leur ancienne valeur en euros, mais représentent un bon investissement pour un nouvel acquéreur.