Immobilier Isère

L'examen de la situation immobilière dans le département de l'Isère est des plus intéressants pour deux raisons. D'abord, ce département est le plus vaste de la région administrative à laquelle il appartient. Ensuite, l'Isère est le deuxième département le plus peuplé de cette région, ce qui augure de cours immobiliers très élevés. Avant de considérer les statistiques de l'immobilier, il faut connaître cette unité administrative.

L'Isère: présentation


L'Isère tire son nom d'un des affluents de Rhône. Certains ethnologues estiment que le nom « Isère » proviendrait d'un terme celtique, « Isar », qui désigne le fer. Ce minerai semble avoir été très abondant dans le département et les régions alentour à l'époque de l'invasion celtique. Mais d'autres spécialistes contestent l'origine celtique du nom du département avec des arguments plus appréciables. Ils pensent qu'on retrouve ce nom de rivière dans des contrées qui n'ont eu aucun contact avec les Celtes, dans les pays d'Europe de l'Est par exemple. Par contre, le terme gaulois « Isara » qui signifie « l'impétueuse; la rapide » est associée à une rivière alpine et désigne dans le même temps de nombreux cours d'eaux en Europe. Par conséquent, l'origine gauloise du nom semble plus certaine. La ville la plus peuplée de la région est Grenoble, avec plus de 156 650 habitants. En dehors de l'aire urbaine, quelques villes périphériques autour de cette grande métropole comptent au moins 30 000 habitants. C'est le cas de Échirolles; Saint-Martin-d'Hères et Vienne en Isère (A ne pas confondre avec la ville autrichienne du même nom). Toutefois, la plus grande particularité du département est sans doute la présence d'une communauté anglo-saxonne très importante. L'Isère abrite le plus grand nombre de ressortissants anglo-saxons après Paris. Ce sont souvent des employés de multinationales dans la région, et ils restent dans le département pendant trois ans en moyenne.

L'immobilier dans l'Isère


La présence des « anglophones » dans le département et le flux régulier de populations qui quittent les petites communes pour les grandes agglomérations a entraîné une augmentation des prix immobiliers dans la région. Actuellement, les habitants de l'Isère achètent le mètre carré à 2688,48 euros et le louent pour 12,42 euros par mois. Ces prix sont relativement élevés, mais il faut reconnaître qu'ils sont encore plus élevés dans des départements du même calibre. Manifestement, les habitants parviennent à soutenir ces coûts immobiliers, puisque la moyenne de propriétaires dans le département est supérieure à la moyenne nationale, alors que le taux de locataires est très inférieur à celui qu'on enregistre dans les départements limitrophes. Toutefois, l'activité immobilière connaît quelques problèmes. Le plus important est probablement le nombre de logements vacants. On enregistre 27102 logements inoccupés, alors qu'un grand nombre d'habitants sont toujours à la recherche de meilleurs logements. Il apparaît donc que les coûts actuels sont loin d'être satisfaisants pour tout le monde. Le nombre de studios confirme d'ailleurs ce fait, et il est considéré comme un problème récurrent dans les départements très peuplés. De fait, on compte aussi près de 28 000 studios dans le département. Ces logements ne sont pas toujours très spacieux et coûtent moins chers que les logements de plusieurs pièces. Mais quand on en compte beaucoup dans un département, c'est aussi parce que les prix des meilleurs logements sont inaccessibles pour un grand nombre d'habitants. Cela dit, la majorité des habitants de l'Isère est bien lotie, puisque le pourcentage de logements de 5 pièces dépasse les 34% et constitue le plus grand nombre de logements disponibles.

L'immobilier local: Grenoble


Dans la ville la plus peuplée du département, les choses ne vont pas dans le sens des chiffres officiels enregistrés dans le département. Les coûts sont bien plus élevés ici que dans les autres villes de l'Isère. C'est pourquoi dans la ville de Grenoble, le taux de locataires frôle les 60%; et on enregistre 93% d'appartements. Ce chiffre constitue le double du taux officiels d'appartements dans toute la France. Enfin, on compte plus de logements de 3 que de 5 pièces, ce qui est un indice supplémentaire de la cherté des coûts immobiliers dans le département. Les habitants de Grenoble ont donc plus de mal que les autres à investir dans un logement décent et cher.