L'Aveyron, la location pour rentabiliser les investissements

Le 12 est un département ayant subi les plus lourds impacts de la crise immobilière. Les valeurs immobilières ont considérablement chuté dans la plupart des villes, poussant les propriétaires à adopter d'autres solutions.

L'Aveyron fait partie des départements formant la région Midi-Pyrénées. Situé au centre-est de la France, le 12 est connu pour ses grandes entreprises agro-alimentaires. Avec ses quelques 873 512 hectares, l'Aveyron est le 5ème plus grand département de l'Hexagone. 34 % de son relief est constitué de montagnes dont le plus haut sommet, Cazalets, culmine à 1 463 mètres d'altitude. L'Aveyron est limité par le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Lot, l'Hérault, le Gard, la Lozère et le Cantal. Il dispose d'un climat tempéré relativement frais, avec une pluviométrie régulière. Ses principales agglomérations sont Rodez, Decazeville, Millau, Onet-le-Château et Saint-Affrique.

L'Aveyron, la déflation de l'immobilier

Après des baisses successives et constantes, le prix de vente moyen de l'immobilier aveyronnais est exactement de 1 782,65 euros le mètre carré tandis qu'il est de 3 197 euros au niveau national. Les loyers mensuels sont en moyenne de 7,19 euros le mètre carré, une valeur moindre comparée à la moyenne nationale de 12,22 euros/m². 66,61% de la population est propriétaire de son logement, 26,58 % sont des locataires et 6,82 % bénéficient de logements sociaux. L'Aveyron étant un département plutôt rural, avec un taux d'urbanisation d'environ 45,6 %, la majorité des résidents habitent dans des propriétés individuelles, les appartements ne constituant qu'une faible proportion du parc immobilier.

La plupart des logements aveyronnais sont spacieux puisque près de 70% des habitations comprennent plus de 4 pièces. Les petits appartements, les studios et les 2 pièces ne font que 12,14% de toutes les constructions. Dans l'Aveyron, le marché de la vente immobilière a subi les impacts de la crise. Les cours ont fortement chuté, incitant les promoteurs à retirer leurs offres, afin d'éviter de vendre à perte. Pour ne faire sombrer l'ensemble du secteur, ceux qui ont espéré réaliser une importante plus-value, ont finalement décidé de mettre en location leurs biens en attendant une éventuelle normalisation de la situation. La crise immobilière s'est aussi répercutée sur la plupart des activités économiques du département. La demande s'est considérablement réduite, entraînant l'effondrement des cours.

Decazeville, un marché locatif en pleine croissance

Les cours se sont stabilisés dans les grands centres urbains mais tendent à baisser dans les périphéries, contraignant une grande partie des habitants à louer leur logement. L'agglomération de Decazeville, dans l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, connaît une situation immobilière assez particulière. Ainsi, 54,6 % des 3 994 logements sont sous location, une proportion largement supérieure à la moyenne nationale qui est de 39,8 %. Le secteur immobilier de Decazeville reflète la situation générale du marché de tout le département. Les biens initialement destinés à la vente ont été mis en location afin de réduire leur dépréciation. Dans cette ville, plus de 81 % des habitations disposent de 3 pièces ou plus. 48,6 % du parc immobilier est composé d'appartements et seulement 45,9 % sont des résidences individuelles.

Rodez, une ville particulièrement touchée par la crise

Dans des villes comme Périgueux, Vesoul ou encore Brive-la-Gaillarde, les valeurs immobilières peuvent chuter jusqu'à -20 % par rapport aux prix pratiqués il y a un semestre. Cette situation s'explique par une offre importante en logements neufs ainsi qu'une faible demande en location. Rodez, le chef-lieu du département est l'une des communes où les prix ont fortement chuté. Par ailleurs, les études menées par l'Observatoire du Crédit Foncier ont même qualifié Rodez de ville où les valeurs sont extrêmement instables. Ces études se sont basées sur les variations des prix, les stocks immobiliers, ainsi que le dynamisme démographique et économique des agglomérations. Rodez se distingue aussi par un nombre important d'appartements constituant plus de 76,7 % du parc immobilier.