L'immobilier dans le département 14 connaît une situation assez stable et saine par rapport à celle des autres départements de la région. Cependant, le marché présente des signes de ralentissement, précurseurs d'une récession du secteur.
Une économie diversifiée et une démographie importante ont notamment stabilisé les cours de l'immobilier dans le Calvados, malgré la tendance nationale et internationale à la récession. A l'exemple de l'économie, l'immobilier est très diversifié et connaît un développement à Caen et dans les villes balnéaires. 30ème département le plus peuplé de France, le 14 se distingue par sa large façade maritime et ses quelques petites agglomérations très contrastées. Les cités côtières telles que Lisieux, à proximité des stations balnéaires sont très différentes du centre urbain de Caen. Chef-lieu de la région Basse-Normandie, Caen est l'une des plus grandes agglomérations du nord de la France. Célèbre comme étant la ville d'origine de Guillaume le Conquérant, elle est aussi connue pour sa place historique.
Caen, les impacts de la crise immobilière
Les activités économiques à Caen sont plus importantes comparées à celles des petites villes et villages du département. Avec une économie relativement épargnée par la crise mondiale, les valeurs immobilières sont stables. Ainsi, des particuliers continuent à louer et à acheter de nouvelles résidences. Depuis la déflation des prix de l'immobilier au niveau national, les cours du marché de Caen n'ont que faiblement évolué. Certaines propriétés sont même proposées à des prix légèrement inférieurs à leur valeur vénale de la période avant-crise. Mais ces derniers mois, le secteur n'a pas encore retrouvé son dynamisme antérieur à l'implosion de la bulle financière internationale.
Les deux grandes industries de Caen, la Société Métallurgique de Normandie et Moulinex agissent comme pôle d'attraction pour de nouvelles petites entreprises sous-traitantes ou travaillant dans des domaines annexes et qui génèrent d'importantes ressources. Ces investissements soutiennent le marché local notamment grâce à la location de locaux, de bureaux et d'appartements afin de loger les employés.
Vers une lente croissance du marché immobilier
Le marché immobilier des petites agglomérations du Calvados présente une croissance soutenue des segments de la construction et de l'acquisition de logements qui serviront de résidences secondaires. Ce créneau prend de l'ampleur et promet d'assurer un développement à court terme des activités immobilières qui stagnent au niveau national et européen.
D'importants flux de voyageurs entre les villes anglaises et celles du Calvados, contribuent à la relance des activités d'hébergement. La proximité des plages bordant la Manche et des voies de transport en bon état font des petites villes du Calvados, des destinations privilégiées des vacanciers et des touristes. Parallèlement à ces échanges, les investissements immobiliers ne cessent de croître afin d'accueillir les nombreux migrants. L'existence de stations balnéaires comme celles de Deauville permet de soutenir les activités immobilières, en dépit de la récession globale. Ces établissements peuvent afficher un bon taux de remplissage durant toute la période estivale et les vacances scolaires. D'autres villes comme Bayeux ou Lisieux présentent pour leur part un marché non négligeable. Moins importantes que celles de Caen, les activités dans ces petites communes ne cessent de croître au ralenti.
Les petites communes et les hameaux du département ne présentent qu'un faible intérêt. Le Calvados, bien qu'il soit l'un des départements les plus peuplés du pays n'échappe pas au phénomène de concentration des activités immobilières dans la principale ville. Le marché de la location de logements est plus prépondérant dans les petites villes d'autant plus que le développement de la vente ou de la location de bureaux y est limité par le faible nombre d'entreprises hors de l'agglomération et la proche banlieue de Caen. Les petites sociétés installées dans les petites municipalités du Calvados ne constituent pas réellement des clients potentiels pouvant redynamiser le secteur immobilier.