Le Finistère, l'engouement pour les résidences secondaires

Le Finistère fait face à la crise immobilière qui mine la plupart des marchés. Les périphéries de certaines agglomérations subissent ce ralentissement général des activités.

Situé à l'extrême ouest du pays, le département (29) est l'un des départements de la Bretagne. Le département du Finistère est limité par la Manche ainsi que l'océan Atlantique, il dispose d'un climat tempéré océanique, caractérisé par des hivers doux et des périodes estivales fraîches ainsi qu'un vent soufflant en permanence sur le département. Brest, Lesneven, Morlaix, Quimper et Châteaulin sont les principales villes où les activités économiques sont assez importantes.

L'inertie du marché immobilier

La vente des biens immobiliers, proposés entre 120 000 et 250 000 euros, est réduite. Les agences ne parviennent presque plus à trouver des clients pouvant payer une somme considérable. Les biens à forte valeur se déprécient fortement en raison de la crise. Avec des négociations de vente de plus en plus longues, beaucoup de propriétaires préfèrent ajuster les prix pour céder rapidement leur bien. Dans les centre-villes, les valeurs n'ont connu aucune baisse significative et restent stables. Quant aux quartiers en banlieue, les prix sont plus abordables.

Depuis le premier semestre 2008, les volumes de transactions à Quimper ont chuté de 10 à 15%. Par ailleurs, dans les villes comme Brest, les appartements anciens de type 3 se négocient entre 1 270 et 1 590 euros le mètre carré. Dans tout le Finistère, les prix des nouvelles constructions ont évolué à -30%. Uniquement, les maisons très haut de gamme avec des prix avoisinant un million d'euros continuent encore d'être vendues à un rythme quasi-soutenu.

Toutefois, le nombre d'investisseurs étrangers a nettement diminué en raison de la crise financière mondiale. Dans le Finistère, l'évolution du marché de l'immobilier semble suivre les cours nationaux et la traditionnelle inflation a laissé place à une stagnation des prix. En effet, après des années de croissance, le marché immobilier retrouve un état stable avec des biens proposés à leur juste valeur.

Des offres de résidences secondaires

Le Finistère est l'un des départements présentant une forte proportion de résidences secondaires. Par ailleurs, la région dispose de 192 000 logements, occupés durant les vacances. Les meilleurs clients achetant ces demeures secondaires sont surtout les parisiens en quête d'évasion, les bretons ainsi que les britanniques. Dans ces zones privilégiées, une villa avec vue sur la mer est disponible de 1 à 1,5 millions d'euros. Avec près de 5 millions, vous pouvez acquérir un domaine donnant sur la mer.

Les prix dans le Finistère peuvent paraître assez chers mais relativement abordables par rapport aux montants pratiqués dans d'autres villes de la Côte d'Azur. Par exemple, la fameuse villa Léopolda de Villefranches-sur-mer ne coûtait que 5 millions d'euros à la mise en vente. Le Finistère, en valorisant ses atouts comme ses rivages océaniques et ses magnifiques côtes, a su attirer une clientèle aisée. Les prix exorbitants n'ont pas réussi à décourager les vacanciers voulant disposer d'un pied-à-terre. Evidemment, les moins riches peuvent se rabattre sur les belles maisons des zones environnantes, beaucoup plus accessibles.

Les étrangers cèdent leur propriété

En 2000, le marché de l'immobilier français était beaucoup plus intéressant que celui de la Grande Bretagne et de nombreux britanniques ont décidé de vendre leur bien d'Outre-Manche pour investir dans les vieilles maisons de campagne françaises. Les anglais étaient très appréciés des agences immobilières puisqu'ils payaient rapidement sans marchander. Mais depuis la crise financière, la livre s'est dévaluée face à l'euro et les prix de l'immobilier britannique ont chuté.

Brusquement, il est devenu coutume pour les Anglais qui gagnent en livre de ne plus dépenser en euro. Par ailleurs, avec une situation plutôt favorable aux investissements en Grande-Bretagne, presque le tiers des anglais a déjà regagné leur pays d'origine. Avec des constructions vendues en euros, la parité des devises leur offre une perspective pour réinvestir sereinement au Royaume-Uni, quitte à perdre quelques milliers d'euros dans les transactions.

Selon l'agence Century 21, les Britanniques sont prêts à céder à 350 000 euros des propriétés acquises à 500 000 euros. En revendant leur résidence, en France, ils peuvent acheter un logement dans leur pays et ne pas se soucier du taux de change.