Les pièges et le risque de surendettement des crédits immobiliers

À en croire les publicités sur les plateformes de prêts en ligne et des brochures sur les banques et autres établissements financiers, n'importe qui peut acheter un bien immobilier. L'ouverture du marché à de nombreux acteurs a permis certes de baisser le taux du crédit, mais le fait est que beaucoup de ces pratiques sont juste des copies des méthodes américaines. Ces dernières par leur manque de contrôle et par des promesses alléchantes ont plongé le monde dans une crise financière sans précédent en 2008 à cause des subprimes. Ces dernières sont des prêts hypothécaires, mais ce n'est pas le prêt qui était en faute, mais bien les souscripteurs. Le gouvernement américain afin de relancer l'économie après le 11 septembre a convaincu les banques de prêter aux ménages les plus démunis. Le résultat logique est que la plupart de ces ménages n'ont pas pu payer leurs dettes avec la suite qu'on connaît. En Europe, notamment en France, il existe des sécurités contre ce genre de pratiques, mais le fait que certaines législations sont vagues et il y a une possibilité de s'engouffrer dans la brèche. Parmi les pièges sur le crédit immobilier, vous devez vous méfier particulièrement du taux variable et du crédit-relais.

Le taux variable, la corde au cou pour le souscripteur

Dans 70 % des prêts immobiliers, on verra qu'il s'agit surtout des crédits à taux variable. Comme leur nom l'indique, le taux d'intérêt de ces crédits est modifiable selon l'évolution du marché ou de la hausse des prix. Mais il n'y a aucune protection pour obliger les organismes à encadrer ces pratiques. Si par exemple, la banque vous propose un taux d'intérêt variable de 3,3 %, vous pouvez vous précipiter, car c'est l'un des meilleurs taux du marché (la moyenne se situant aux alentours de 4 %). Mais le gros inconvénient est que l'établissement peut augmenter subitement ce taux à ces 4 % sous prétexte que l'inflation est en hausse ou que le marché de l'immobilier a connu une appréciation brutale de sa valeur. Les acteurs du marché trouveront des centaines de termes techniques pour expliquer cette hausse, mais la principale sera évidemment l'augmentation de leurs marges bénéficiaires. L'argument redoutable des établissements est que l'avantage du taux est qu'il peut augmenter, mais il peut aussi enregistrer une baisse si l'économie est prospère. Mais l'inflation étant le facteur qui déclenche la hausse, on n'aura jamais de baisse. L'inflation n'a jamais baissé au cours des 10 dernières années et même qu'elle a subi une augmentation spectaculaire. Donc, vous allez payer de plus en plus sans pouvoir changer votre contrat. Si vous êtes dans cette situation, vous pouvez passer par un rachat de crédit de votre prêt. Ainsi, un autre établissement va racheter votre crédit et vous permettra donc de renégocier votre contrat. Et ce sera l'unique occasion pour demander un taux fixe, car vous aurez déjà fait l'amère expérience du taux variable.

Le piège redoutable du crédit relais

Le crédit relais est une autre invention des banques pour soi-disant faciliter l'achat d'un bien. Mais cela ne marche que si vous possédez déjà un logement, mais que vous voulez le vendre et acheter un autre de meilleure qualité. De ce fait, la banque vous proposera le crédit-relais qui vous permet d'acheter le nouveau logement en mettant l'ancien sur la balance. La banque vous accorde un délai de 3 à 6 mois pour vendre l'ancien logement pour rembourser une partie du prêt. Cela paraît alléchant à première vue, mais ne vous y trompez pas ! Car il y a très peu de chances que vous arriviez à vendre votre ancien logement dans le délai imparti, car n'oublions pas que l'immobilier ne s'est pas encore remis de sa crise. Donc, votre logement à vendre va rester en suspens, mais la banque continuera de percevoir ses mensualités. Pire encore, elle exigera des indemnités de retard si vous n'avez pas vendu le logement dans le délai prévu par le contrat. Vous arrivez enfin à vendre votre ancien logement au bout de 12 mois. Mais vous vous apercevez que la vente ne remboursera que les indemnités de retard et le taux d'intérêt et que la totalité du montant du nouveau logement reste encore à payer. Vous avez bradé votre ancien logement et vous voilà engagé pour un nouveau prêt qui peut durer de 10 à 15 ans. Le grand gagnant étant la banque.